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Un sillon, une voix
14 avril 2012

Pâque juive et Pâques chrétiennes, 14/04/12

Pâque juive

La pâque juive commémore l’exode du peuple hébreu, littéralement sa sortie d’Egypte.  Le peuple hébreu était réduit en esclavage en Egypte depuis plusieurs siècles. Sous la conduite de Moïse, et avec l’aide de D., ce peuple parvint à se libérer de ses chaînes et à fuir d’Egypte, vers le pays de Canaan, la terre promise. Cette terre promise est l’actuel territoire qui couvre Israël et la Palestine.

Pâques vient en droite ligne de l’hébreu « Pessah », qui signifie « passage ».  L’hébreu Pessah a donné le grec « Pascha » (prononcer Pasja, avec une jota espagnole), puis le latin « Pascha » (prononcer Pasca, cette fois). C’est le passage de l’esclavage à la liberté. Cette fête est célébrée chaque année au printemps, printemps qui constitue également une renaissance de la nature, un autre passage, donc.

Durant la pâque juive, aux origines, on sacrifiait l’agneau pascal. Ce rite était suivi d’une onction des portes des maisons, à titre de protection de leurs habitants. La dixième plaie d’Egypte a consisté à faire mourir tous les premiers nés des maisons Egyptiennes, et ce à l’exclusion des maisons des Hébreux qui avaient pris soin d’oindre leur porte du sang de l’agneau pascal. Du temps de Jésus, ce rite du sacrifice de l’agneau existait encore. Il n’existe plus dans le judaïsme moderne. Ce rite a en effet pris fin lors de la deuxième destruction du temple, en 70 après Jésus-Christ.

Par ailleurs, lors de leur fuite, les Hébreux avaient l’armée de Pharaon à leurs trousses. C’est donc en toute hâte qu’ils devaient préparer le pain, le faire cuire et le manger. Durant la traversée de la Mer Rouge, ils ne prirent pas le temps de faire lever la pâte. C’est pour commémorer cet événement que chaque année, durant 8 jours, les Juifs cessent de manger du pain levé, et mangent du pain azyme (sans levain), autrement appelé « Matzot ».

Il n’existe pas de trace historique des événements relatés ici, il est par exemple très difficile, voire impossible de nommer le pharaon désigné sous le vocable  « Pharaon » dans l’Ancien Testament. Proche de l’époque de Ramsès II, peut-être ? Cependant, ils ont une forte portée symbolique, religieuse et également philosophique. Dans l’histoire de l’humanité, nombre de peuples ont tenté, avec plus ou moins de succès, de se libérer du joug de leurs oppresseurs.

Pâques chrétiennes

Les pâques chrétiennes interviennent chaque année exactement à la même époque que la paque juive, à quelques jours près. C’est en effet au moment précis de la Paque juive que Jésus Christ s’est rendu à Jérusalem, pour  célébrer « Pessah ». Jésus irritait fortement les autorités religieuses juives de cette époque – environ 30 après J.C. - car il remettait en cause leur autorité et leur fonctionnement.

Le judaïsme de l’époque était très vaste. Il était composé de différentes « obédiences », si l’on peut  dire : les Saducéens, qui composaient l’essentiel du Conseil des Sages - le Sanhédrin, les pharisiens dont est issu le judaïsme rabbinique moderne, les zélotes etc.

Sous l’égide du Grand Prêtre Caïphe, le Sanhédrin, décida de  mettre  Jésus à mort. Mais cela entrait en contradiction avec un des Commandements des Tables de la Loi : « Tu ne tueras point ». Il fallait donc que ce soit d’autres qui s’acquittent de cette sale besogne. Ce fut le rôle de l’occupant romain, sous la férule de Ponce Pilate, le gouverneur de Judée.

La passion du Christ, c'est-à-dire sa mort, sur la Croix, puis sa résurrection, le troisième jour sont autant de « passages », à nouveau. Après son dernier repas, la Cène, pris avec les apôtres (commémoré lors du Jeudi Saint), Jésus fut crucifié le lendemain (Vendredi Saint). L’on s’aperçut peu de temps après que sa tombe était vide. Il réapparut le surlendemain (Dimanche de Pâques) aux yeux de plusieurs témoins. Cette réapparition certifie selon eux sa résurrection.

L’agneau pascal de la tradition juive initiale devient « l’Agneau de Dieu » (Agnus Dei) dans la tradition chrétienne. L’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. L’on pourrait le résumer ainsi : par son propre sacrifice, Jésus devient en quelque sorte un « agneau pascal » définitif qui enlève les péchés du monde pour toujours.  C’est ma modeste  compréhension du rapprochement qui peut être fait entre les deux rites religieux.

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  • Devant le rouleau compresseur de la pensée unique, "Un sillon, une voix" se veut l'expression d'une pensée différente. Pensée dont le but est de remettre l'humain et l'humanité au coeur de nos préoccupations. La "Voix" est liée à ma passion pour le chant.
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